25 Avr Pornichet Select 2019 : prêt, feu, go !
L’année dernière, la Pornichet Select était véritablement ma première course en solitaire. C’était la première fois que je naviguais seul sur un bateau, seulement deux mois après mon opération. Je découvrais alors tout l’univers de la course au large. Il s’agissait de découverte pure.
J’ai non seulement connu l’ascenseur émotionnel durant toute la course mais découvert les hallucinations visuelles et sonores ! Je me souviens avoir été épuisé dès le premier jour de course.
Donc cette année, la Select est non seulement une course symbolique mais une véritable reprise puisqu’il s’agit de la toute première course en solo de la saison !
Cela va être intéressant de voir l’évolution et le chemin parcouru. Alors que l’année dernière, mon seul objectif était de finir coûte que coûte et accumuler les milles, pour cette édition 2019, mon objectif et de capitaliser sur les points positifs et travailler sur les points faibles.
Le vrai défi va être de dormir quand il faut, s’endormir rapidement et pendant le temps qu’il faut. Comme me l’a rappelé Timothée, MINIste en 2015, le créneau horaire le plus important est de tenir éveillé entre 2h et 6h du matin, puisque c’est là que tout se joue. Il faut être attentif à la route et au plan d’eau que l’on ne voit peu ou pas.
Tout l’hiver, nous avons été formés sur différents sujets comme la gestion du sommeil, la nutrition et comment gérer les courses. Il va donc falloir que je sois attentif au sommeil et que je m’applique à tenir mon journal de bord à jour, c’est important.
Aujourd’hui, j’ai la théorie, le tout va être de la mettre en pratique au bon moment.
Il va falloir retrouver ses automatismes sur le bateau sur le long terme, et ce rapidement ! Il va aussi falloir me réhabituer à la navigation de nuit et retrouver mes repères en solitaire sur une course de plusieurs jours et dans des conditions météo changeantes. En solo, la responsabilité ne repose que sur toi. Avant chaque course, j’ai cette même appréhension. J’avais cette boule au ventre durant le convoyage de Lorient à Pornichet. Mais c’est du bon stress !
J’ai hâte de retrouver les copains et l’ambiance si spéciale des courses. L’atmosphère sur le ponton et durant les courses est vraiment particulière. Il y a un sentiment d’entraide. Durant des mois, chaque concurrent a travaillé de son côté, aujourd’hui il est l’heure de partager tout un tas de sensations ensemble.