Mini Transat : l’heure du bilan de cette première étape

Mini Transat : l’heure du bilan de cette première étape

Cela fait déjà une semaine que j’ai posé le pied à terre après cette folle première étape de la Mini Transat. Il était temps de vous partager quelques anecdotes de ces 9 jours de mer 🌊 

J’ai mis du temps à me remettre à tapoter sur mon petit clavier car je voulais vraiment profiter pleinement de cette déconnexion mais ce que je peux vous dire c’est que je n’ai jamais été aussi bien et heureux en mer avec Pile-poil ! 😀

 

 

1. Jouissif : 48 heures à plus de 10 noeuds le long du Portugal, ça veut dire très vite ! Le jour, j’étais trempé à la barre puis, durant la nuit noire, j’étais harnaché à l’arrière du bateau, les yeux fermés, galopant dans des surfs infinis. Je me suis trouvé totalement hypnotisé par la folie de ce que j’étais en train de vivre. J’ai vécu des moments FA-BU-LEUX ! 🤪

2. Magique 😊: Je dois avouer que j’ai laissé glisser quelques larmes de joie lors des couchers de soleil, ou des levers de lune flamboyants lorsque j’arrivais à « dézoomer » et à me rendre compte de la chance que j’avais de réaliser ce rêve de Mini-Transat. J’adorais faire le tour de mon bateau à 360° et prendre conscience qu’il n’y avait finalement que l’horizon autour de moi. J’avais alors un sentiment étrange et mitigé d’invincibilité et de vulnérabilité intense.

 

3. TOP 10 💪 : Pour la première fois depuis 2 ans de courses, j’ai réussi à parfaitement comprendre le schéma météo et à bien gérer mon positionnement par rapport aux concurrents. Du coup, durant tout le début de la course, je suis resté dans le Top 5.

Lors de ma toute première course il y a 2 ans, j’avais terminé 59eme. Aujourd’hui, je suis heureux de réussir à jouer avec les leaders de la classe et approcher petit à petit le Top 10 d’une course comme celle-ci.

 

5. Vie à bord 🛠: Manger, se laver, bricoler, écouter la météo à la BLU, se reposer, boire, réfléchir à la strategie, régler ses voiles, manœuvrer … Finalement, les activités sont nombreuses et les journées passent vite à bord. C’est difficile à imaginer mais on est véritablement overbookés sur nos petits bateaux !

6. La révélation 😲 : Sur cette première étape, j’avais emmené avec moi un Kindle étanche et ai commencé à lire un bouquin sur les 40 ans de la Mini Transat. C’était incroyable car les quelques lignes que j’ai lues expliquait comment nos aînés se sont battus pour que les autorités internationales autorisent une course en solitaire sur de si petits bateaux de 6,50 mètres, et ce, malgré la perte de certains navigateurs sur les premières Mini Transat. Cela m’a instantanément fait prendre conscience du côté extra-ordinaire de ce qu’on était en train de vivre. La lecture de ce livre a donné une autre dimension à cette étape.

 

7. Roulage de pelle 🤔 : Sur cette étape, j’ai eu quelques soucis d’énergie. Pour recharger mes batteries, j’utilise une pile à combustible qui se nourrit de methanol et recrache de l’eau distillée. Dès le deuxième jour, ma pile m’a indiqué ERREUR 30. En gros, elle faisait la gueule et elle avait besoin que je lui réinjecte de l’eau distillée dans son réservoir. J’ai donc fini par plonger 20 fois par jour dans le petit tunnel microscopique où elle est située. Je prenais dans ma bouche un peu de liquide (dégueulasse) et allait coller ma bouche à son embout afin de lui injecter un peu d’amour pour qu’elle se rallume ! 😂

Et l’aventure n’est pas finie ! Il reste encore une belle étape jusqu’en Martinique. D’ici là, il va falloir prendre soin du petit Pile-Poil, se reposer avant de se remettre dans la course. En tout cas, j’ai hâte d’y retourner ! 😍

A venir : Avant de repartir, je vais essayer de vous faire une petite vidéo récapitulative de cette première étape !

 

Photos : WAKAL FILMS