Mini Transat : réactions à chaud 

Mini Transat : réactions à chaud 

Quelques réactions à chaud de notre Pépin national arrivé 3ème au port du Marin samedi à 23 heures et 07 minutes (heure française). 😊

🎙 « Troisième, j’en ai forcément rêvé… Si on m’avait dit que j’y arriverais, je n’aurais jamais pu y croire. J’ai vraiment tout donné. Je vous jure qu’à chaque moment, chaque fois que le réveil sonnait, qu’il fallait changer une voile, qu’il fallait prendre un ris, qu’il fallait barrer… j’y allais. J’en voulais tellement. Je repensais à plein de phrases qu’on m’avait dit : « le cerveau retient que ce qu’il y a de bon, il oublie quand c’est douloureux », « plus ça fait mal, plus c’est dur, mais plus ça va vite ». Plein de petites phrases comme ça qui se sont succédées et qui m’ont permis de tenir. Je ne voulais rien regretter donc je n’ai rien lâché et j’étais tout le temps dessus. »

😅 « Le 2ème jour j’entends que je suis 2ème. Je me dis « c’est que le deuxième jour, ça ne veut rien dire ». Sauf que ça dure 13 jours. Alors quand j’entendais à la BLU « Ambrogio Beccaria : 1er », ça d’accord c’est normal, « Benjamin Ferré : 2ème », ah ouais pas mal ! À chaque fois je n’en croyais pas mes oreilles. Et ça me remotivait. Et puis j’ai perdu ma BLU il y a deux jours donc je vous laisse imaginer à quel point j’étais tendu, surtout en arrivant dans la pétole. »

🤩 « J’avais tellement envie de ressentir ce que j’ai ressenti en passant la ligne que je ne lâchais rien. C’est cette sensation là que je voulais vivre mais je n’y croyais pas. Même à 8 milles de l’arrivée je me prends un casier dans la quille, je suis obligé de plonger pour l’enlever. Il fallait être dessus jusqu’au bout, j’ai vraiment vu le rythme qu’il fallait donner. C’était un régal. »

🧚‍♀️ « Ce qu’on vit en mer est incroyable. Chapeau à ceux qui ont imaginé ces bateaux. Quand on fait des surfs qui font la taille de nos bateaux avec 30 nœuds sous spi max et que ça tient… J’étais tétanisé à la barre et à la fois j’étais comme un fou avec la musique à fond. Je me disais : “Mais qui vit ça ?“ Il y a aussi la chance de vivre cette expérience de la solitude pendant 15 jours à 29 ans, c’est une chance inouïe. C’est féérique. »​​​​​​​

Photo : @belou_breschi.