Réveillon dans les glaçons

Nous sommes le 1ᵉʳ janvier, il est 18h21, et je célèbre seulement le passage à la nouvelle année 🎉. Les dernières heures ont été plutôt intenses.

On est en train de longer une zone, la ZEA, qu’on n’a pas le droit de pénétrer, car c’est la zone des glaces ❄️, et ça demande pas mal de manœuvres. On est un bon petit groupe à faire ça, et moi, je mène le groupe des poursuivants.

À cela s’est ajoutée une petite surprise du réveillon : il y a des résidus d’icebergs entre 60 et 100 m² qui sont sortis de cette zone des glaces. On a été informés par la direction de course de la position de ces icebergs, et c’était une belle façon de passer à 2025. Mais sinon, pas de festivités à bord. J’ai vu que dans mon sac hebdomadaire, j’avais de quoi festoyer, mais je ne m’y suis pas attardé. On a du pain sur la planche, car le vent doit se renforcer. Le sud n’en a pas fini avec nous 🌬️.

C’est exceptionnel, quelle chance de passer le réveillon au point Nemo. On n’est vraiment pas à côté. C’est quand même magique ✨, quel cadeau. Parfois, c’est difficile de réaliser, mais le fait d’être dans un endroit si hostile fait que la concentration prend le dessus sur les événements. Il reste 5 jours avant le passage du cap Horn, et je sens bien que c’est la période de tous les dangers. Il y a encore du vent fort, le matériel commence à fatiguer, et moi aussi. Je le sens dans le moral, dans les organismes, et le moindre petit rayon de soleil, c’est un grand moment de bonheur.

Je n’ai plus beaucoup de gasoil, et un hydrogénérateur qui ne fonctionne plus. Il y a deux choses essentielles à bord : l’énergie et l’eau 💧. Pour l’énergie, aujourd’hui, il me reste 50 litres de gasoil, l’équivalent d’une dizaine de jours si je n’utilisais que le gasoil. Donc, ça veut dire ne plus utiliser le chauffage, qui est couplé au moteur. J’ai sorti des couches et des couches, je suis un vrai Bibendum.

 

 

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