26 Avr Pépin chez les Ricains J-2
Salut la compagnie !
J-2 avant le grand départ ! C’est étonnant de faire une course aussi longue et aussi importante si tôt dans l’année. On a tellement l’habitude à cette période de faire des courses de 24/48h que je n’ai pas du tout l’impression de partir en Transat, qui plus est, pour la Transat la plus difficile qui soit, une transat nord, face aux dépressions, donc je sais que ça va être très dur mais j’ai du mal psychologiquement à réaliser. 🤯
Je pense que c’est aussi lié au fait que ce soit la première course de la saison et qu’on n’a pas encore beaucoup navigué. Je suis un peu stressé car suite à notre problème de quille on a remis le bateau à l’eau très tard, et donc on n’a pas eu le temps de naviguer. Mais, je me dis que sur cette course, l’essentiel ce n’est pas tant que le marin soit prêt (je vais retrouver mes marques pendant la course et me remettre dedans au fur et à mesure) mais par contre ce que je veux c’est que le bateau soit prêt, fiable, capable d’arriver de l’autre côté. ⛵ Et pour cela, je peux compter sur mon équipe technique qui travaille d’arrache-pied. Ils ont déjà fait un super boulot sur le chantier, et à quelques jours du départ, mon rôle est de leur faire pleinement confiance… Et ils le méritent ! 🤗
C’est une transat’ qui va être très dure, et qui est à six mois du départ du Vendée Globe. Ma philosophie est de mettre le curseur très haut au niveau de la sécurité (même si évidemment je sais très bien qu’en tant que compétiteur je vais avoir du mal à lever le pied 🙃). Au niveau de la force de vent, des risques à prendre, je ne prendrai pas beaucoup de risque pour moi et pour mon bateau, parce que l’objectif final c’est le Vendée Globe et je ne veux absolument pas compromettre ça. L’idée c’est vraiment de valider l’ensemble des systèmes du bateau, la fiabilité du bateau, la vie à bord et de faire une grande répétition générale pour le Vendée Globe tant au niveau de l’avitaillement, du matossage, de la vie à bord, des manoeuvres. Je profiterai du retour hors course pour imaginer tout ce qui pourrait se passer pendant le Vendée Globe (comme monter en tête de mât, plonger sous le bateau, faire fonctionner les systèmes de secours) et le faire hors course.
En terme de milles, cet aller-retour, c’est un tiers du Vendée Globe donc l’idée c’est de ne pas avoir besoin de toucher au bateau d’un point de vue technique, ou en tous cas très peu, pour s’assurer qu’on est en bonne voie pour être prêt pour le Vendée. Je suis très content de retourner en mer ! Ce que je trouve super excitant c’est à la fois le côté mythique de cette course qui a fait découvrir la course au large en France avec la victoire de Tabarly, et à la fois l’arrivée devant la statue de la liberté : j’ai trop envie d’une jolie photo du bateau devant la statue ! 🗽