En route vers les Açores

Après les péripéties de la veille ayant contraint Benjamin à l’abandon de la Transat CIC, voici les nouvelles du bord :

La nuit s’est bien passée. La bonne nouvelle, c’est que j’ai viré de bord cette nuit, ce qui implique que la voie d’eau qui était sur tribord reçoit moins d’eau, donc j’ai moins d’eau dans le bateau. La moins bonne nouvelle est que j’ai une petite fissure au niveau du système qui permet de maintenir la quille dans l’axe, un point à surveiller, car aujourd’hui ma seule sécurité pour avancer avec la quille dans l’axe est ce petit système. Je suis toujours sous-toilé, j’ai mis trois ris dans la grand-voile, et j’ai rempli les ballasts pour alourdir le bateau afin qu’il ne tape pas. On fait tout pour ramener Théophile à bon port. Je devrais arriver d’ici 48 heures à Horta pour commencer les explorations. Ce qui nous réconforte dans notre malheur, c’est que nous retrouverons Clarisse là-bas et la team l’occitane. J’ai hâte d’arriver à terre, mais je reste méfiant et vigilant jusqu’au bout. Je retrouve mon petit rythme de croisière, et c’est assez étonnant de naviguer sur un bateau de course comme ça, mais je profite également d’être en mer. J’ai organisé ma vie à bord comme un petit rescapé. Le dernier problème que je dois traiter, c’est qu’il y a de l’huile de vérin partout à l’intérieur et à l’extérieur. Mes crocs et mes bottes sont imbibées d’huile, donc je glisse tout le temps.

À tantôt!